grand sphinx gazé
Hemaris fuciformis

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Imago du grand sphinx gazé posé sur une plante
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Biologie

Les sphingidés comprend 21 espèces présentes en Suisse. Bien que la famille des sphingidés soit en principe nocturne, certains représentants comme le grand sphinx gazé sont diurnes. Les imagos du grand sphinx gazé se nourrissent du nectar des fleurs (rôle de pollinisateur!) - principalement bleues et violettes - qu’ils butinent avec leur longues trompes (spiritrompe; aussi longue que le corps, soit 30 mm). Le grand sphinx gazé butine en plein vol mais prend appui sur les fleurs avec sa première paire de pattes . Lors de l’émergence, les ailes sont recouvertes d’écailles brun clair, qui disparaissent après le premier vol. Elles deviennent alors transparentes, à marge et nervures rouges. On observe généralement une seule génération par an. Les adultes sont visibles de juin à septembre et ne vivent que quelques semaines.

Biologie des chenilles
Après l’accouplement, les œufs sont pondus individuellement ou par deux sur les feuilles des plantes-hôte (chèvrefeuille, camérisier, scabieuse), de préférence sur des plantes poussant à mi-ombre. Comme chez la plupart des espèces de sphingidés, la chenille du grand sphinx gazé à également une corne (scolus) sur le 8e segment abdominal. Cet appendice inoffensif sert à effrayer les prédateurs. Les chenilles se nymphosent dans une loge formée dans la litière superficielle, les mousses, les feuilles mortes. Les adultes émergent en fin d’été ou au printemps suivant selon le moment de la nymphose.

Distribution

Grande partie de l'Europe et de l'Afrique du Nord, où il peut se rencontrer en plaine comme en montagne (jusqu'à 2000 m); présence en Suisse non homogène, jamais en abondance. Il a été introduit en Australie et Amérique du nord, où il est considéré comme une espèce invasive

Signes distinctifs

Corps trapu et velu de couleur brun verdâtre dessus, blanchâtre sur les côtés ; thorax verdâtre; deux segments abdominaux rouges et une touffe de poils noirs à l’apex de l’abdomen; ailes en grande partie dépourvues d’écailles, elles sont donc presque transparentes (d’où son nom de gazé) ; bordure externe et nervures des ailes brun rouge sombre
Chenille: vert tendre avec deux lignes latérodorsales plus claires ; points plus clairs; long scolus brun violet au 8e segment abdominal ; face ventrale brune avec une ligne foncée sur chaque coté; à terme entièrement brune

Appartient à
Physique

45 mm d’envergure
Chenille: jusqu'à 35 mm

Confusions possibles

Par ses moeurs diurnes pourrait être confondu avec le moro-sphinx, mais ses ailes l'en distinguent

Degré de menace

Non évalué

Période d’activité

Imago: juin à septembre ; 1 génération /an; diurne

Habitat

Friches, pelouses calcaires, lisières de forêts, bois ouverts

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Menaces
Des jardins sans nourriture:

Les jardins composés principalement de gazon stérile, de haies de lauriers-cerisiers ou de thuyas et de plantes ornementales exotiques sont sans valeur pour nos papillons, parfois même vénéneux, et ne constituent pas un habitat pour les chenilles.

Néophytes envahissants et espèces végétales exotiques :

Elles fournissent peu ou pas de nectar aux papillons et pas de nourriture aux chenilles. Le buddleia (Buddleja sp.), aussi nommé arbre à papillons, qui attire les papillons par son odeur envoûtante, peut avoir un impact négatif sur les populations de papillons, car les chenilles ne mangent pas ses feuilles et meurent donc de faim. Attention! Eviter de planter l'onagre élégante (Oenethera speciosa), originaire du nord du Mexique. En effet, en butinant ces fleurs roses, les moro-sphinx coincent leur trompe dans le calice et meurent d'épuisement. Il suffit de choisir l'espèce indigène à fleurs jaunes, l'onagre bisannuel.

Fauche des talus de route :

Les bords de route sont des refuges dans les zones densément habitées de Plaine, les fauches fréquentes et complètes éliminent 90% des sphingidés. Préférer des fauches partielles, tardives ou carrément renoncer à la fauche lorsqu’elle n’est pas strictement nécessaire à la sécurité des usagers. Cette pratique peut prendre place dans son propre jardin, mais on peut aussi sensibiliser son quartier ou sa commune à un entretien extensif des surfaces vertes.

Mesures de soutien
Pour un paradis à papillons

Vous n'avez pas besoin d’avoir votre propre jardin pour faire quelque chose en faveur des papillons. Vous vivez dans une coopérative ou dans un immeuble ? Veillez à ce que les alentours soient gérés d'une manière proche de la nature. Il s'agit notamment de planter des espèces sauvages indigènes, de remplacer les pelouses par des prairies riches en espèces, de laisser des îlots de fleurs, de tondre peu fréquemment et de manière échelonnée, et de ne pas utiliser de pesticides ou d'herbicides.

Oasis urbaines

En ville, les îlots de circulation, les talus de chemin de fer et les places en gravier peuvent devenir de véritables oasis à papillons. Les arbustes et les herbes sauvages attirent de nombreux papillons.

Même sur votre propre balcon, les papillons nocturnes peuvent être favorisé. Les plantes indigènes qui donnent du nectar fournissent de la nourriture non seulement aux papillons mais aussi aux abeilles sauvages. Les herbes aromatiques qui fleurissent, comme le thym ou la ciboulette, sont non seulement très jolies, mais elles font aussi le bonheur des papillons.

Conseils

A la différence des autres sphinx, le grand sphinx gazé et le moro-sphinx sont actifs de jour. Comme des bourdons, ces deux espèces butinent activement les fleurs nectarifères en vol stationnaire (50 battements d'ailes par seconde). A noter que les pattes antérieures du sphinx gazé se déploient pour venir effleurer la fleur visitée, mais cela sans jamais s'y accrocher. Le sphinx gazé est un hôte des lisières boisées, des grandes allées forestières, des jachères, des carrières abandonnées ... mais il peut tout à fait venir visiter les plates-bandes fleuries. On cherchera l'espèce de préférence dans des endroits bien ensoleillés. Les plantes-hôtes de la chenille sont presque uniquement des chèvrefeuilles et parfois des scabieuses; on les cherchera sur la face inférieure des feuilles.

Les sphingidés occupent des milieux variés comme les prairies, les haies, les jardins, les talus ou encore les clairières fleuries. Vous pouvez trouver les chenilles sur les plantes hôtes, généralement sur la face inférieure des feuilles. Leur taille et la corne que la plupart des espèces a les rendent facilement identifiables comme appartenant au groupe des sphingidés - la distinction au niveau de l'espèce est parfois plus difficile en raison de la variation possible des couleurs (au sein d'une même espèce et selon le stade de la chenille). On trouve parfois des chenilles dont la plante-hôte est un arbre (not. sphinx du tilleul) au sol sous des allées d’arbres dans les villes.

Chenille de grand sphinx gazé se nourrissant sur du chèvrefeuille

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